Avec plus de 900 œuvres issues du vaisseau amiral parisien, ce musée ouvre sur un inestimable trésor culturel réparti dans trois espaces : la Galerie du Temps et le Pavillon de verre, qui sont gratuits, et la Galerie des expositions temporaires.
Avec le Louvre-Lens, la région des Hauts-de-France réussit le pari de parcourir 5 500 ans d’histoire des arts de l’humanité.
C'est la rencontre de la plus remarquable institution culturelle française et d’un territoire qui repense son avenir.
Le résultat est un musée complètement repensé, qui, à la fois, laisse la place à la libre déambulation au cœur d’environ 5000 ans d’histoire de l’art, et à la fois s’ouvre sur les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, symboles d’un territoire touristique moderne, fait de rencontres chaleureuses et de découvertes surprenantes.
Créé par la célèbre agence d’architecture japonaise Sanaa, le Louvre-Lens à l’architecture minimaliste joue à merveille de la relation entre l’intérieur et l’extérieur du musée.
La Galerie du temps
Et si le tour de maître du Louvre-Lens était de réunir au sein d’un même espace toutes les civilisations du monde, de la naissance de l’écriture (3500 av. JC) au milieu du 19e siècle ? Composée de 200 chefs-d’œuvre (peintures, sculptures, mosaïques, bas-reliefs, sarcophages) provenant des huit départements du Louvre parisien, la Galerie du Temps se présente comme une vaste agora de 120 mètres de long. Tous les ans, à date anniversaire du 4 décembre, 20 % de la collection est renouvelée. Ainsi la Liberté guidant le peuple de Delacroix fut remplacée par Œdipe et le Sphinx de Ingres. Des nouveautés y séjournent parmi lesquelles des joyaux comme la Grande Bacchanale de Poussin ou encore le Bélisaire demandant l’aumône de David.
La Galerie des expositions temporaires
A l’opposé de la Galerie du Temps se trouve la Galerie des expositions temporaires. Ce lieu, lui aussi décloisonné, a pour vocation d’accueillir des expositions d’envergure internationale au rythme soutenu de deux par an. L’Europe de Rubens, Les Etrusques et la Méditerranée ou encore Les Désastres de la guerre figurent déjà parmi les grands rendez-vous du jeune musée. Avec la Galerie du Temps, la Galerie des expositions temporaires est le second pilier du Louvre-Lens. Elle participe à son rayonnement et remplit pleinement son rôle de vigie artistique. Si vous souhaitez aller plus loin dans la découverte des oeuvres, sachez que le musée propose aussi la visite des ateliers de restauration ainsi que celle des réserves.
Le Pavillon de Verre
Situé dans le prolongement de la Galerie du Temps, mais de taille bien plus modeste, le Pavillon de verre propose des expositions thématiques audacieuses. Découvrir l’art sous un jour nouveau, croiser les genres, confronter les styles ou au contraire les rassembler autour d’une réflexion commune, telles sont les missions de ce laboratoire culturel. Pour chacune, de nombreuses œuvres ont été prêtées par le Louvre mais aussi par des musées régionaux. Le Pavillon de verre se distingue enfin par sa conception. Totalement vitré, ouvert sur le parc, c’est un lieu de détente très apprécié des visiteurs.
Le Musée du Louvre-Lens, les coulisses
Epuré et lumineux, le Louvre-Lens semble tellement en apesanteur qu’on en oublierait ses 360 mètres de long. Il arrive même que les cinq grands blocs conçus par le cabinet japonais Sanaa se confondent avec le bleu-gris du ciel. L’architecture éthérée du musée est volontaire. Tout comme son emplacement est stratégique. Situé en lieu et place de l’ancienne fosse 9, le Louvre-Lens répond aux terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle et fait le lien, grâce à son parc, avec le centre ville de Lens.
Une architecture réputée discrète
L’architecture du Louvre-Lens est un modèle d’humilité. Pas de formes alambiquées mais des lignes de fuite nettes, une hauteur sous plafond limitée à six mètres et une peau qui alterne aluminium et verre. Même les quatre entrées font preuve d’une rare discrétion. L’intérieur n’échappe pas à la règle. On a privilégié les volumes, les baies vitrées, le béton lissé au sol et les espaces décloisonnés – la galerie du Temps est un corridor de 120 mètres de long sur 25 de large. La seule note de rondeur se trouve dans les bulles qui créent des espaces d’intimité pour les visiteurs.
Le vert domine
Au Louvre-Lens, la visite commence à l’extérieur. Catherine Mosbach s’est inspirée des parcs imaginés au 16e siècle par Le Nôtre pour penser les proches contours du musée. On retient le grand bassin dans lequel se reflètent les parois du musée, et les bosquets propices à la déambulation. L’architecte paysager disposait en réalité d’une feuille blanche de… 20 hectares. Elle y a dessiné 6000 arbres, 26 000 arbustes et près de 7000 vivaces. A la pointe ouest du parc, une forêt de bouleaux, de chênes et de sureaux ont habillé les lieux. Au Louvre-Lens, le paysage change en fonction des saisons. Les cerisiers et les rosiers sont les meilleurs des baromètres.
L’equerre d'argent grâce au Louvre-Lens
Kazuo Sejima et Ryue Nishizawa signent avec le Louvre-Lens l’une de leurs plus remarquables réalisations. Après avoir obtenu le Prix Pritzker en 2010 pour l’ensemble de leur carrière (Musée d’art contemporain de New York, bâtiment Christian Dior à Tokyo), les deux architectes de Sanaa ont reçu en 2013 l’Equerre d’argent. Le trophée vient récompenser leur travail sur l’ambiance, les reflets et la maîtrise de la lumière du musée lensois.
Musée du Louvre-Lens
99 rue Paul Bert
62 300 Lens
Tél. : 03 21 18 62 62
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